Pour ce deuxième jour du #motiontober25 , j’ai voulu m’éloigner de l’exercice purement formel et utiliser ce défi comme une occasion d’expression. Avec les actualités de ces dernières semaines, je ne pouvais pas passer à côté de ce mot sans en faire un message politique.

La télécommande est un objet anodin, du quotidien. Elle permet de zapper, d’éviter, de changer de chaîne. Dans mon animation, un personnage un peu hébété, bouche ouverte, appuie simplement sur un bouton, sans émotion apparente. Pourtant, ce qu’il fait défiler ce sont des réalités insoutenables : le recul des droits des femmes aux États-Unis, la guerre à Gaza, l’utilisation du viol comme arme de guerre, ou encore les attaques contre une flottille humanitaire.

Un contraste volontaire : la banalité du geste contre la gravité du monde.
Comme une métaphore de notre capacité à détourner le regard, à “changer de chaîne” quand les images deviennent trop lourdes à porter.

Je crois profondément que l’art, même dans un challenge créatif, peut servir aussi à questionner, à bousculer et à rappeler que nos images ne sont jamais neutres.